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Edito Bulletin Somme

  • Bulletin Somme
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    Tous les moyens...
    Par aburg -- 2002-12-16 09:54:26

    La Lettre d’Oremus (bulletin d’information consacré à la liturgie catholique traditionnelle) de septembre 2002, fait un bilan sur les messes tridentines célébrées en France selon le motu proprio Ecclesia Dei, c’est à dire avec accord de l’ordinaire du lieu.

    Ce bulletin, qui est un peu l’organe des traditionalistes ralliés, est obligé d’admettre que douze ans après sa promulgation les résultats sont maigres : 82 messes (73 dans des chapelles et 9 dans des monastères) célé-brées dans 49 diocèses sur 93.

    La raison de ce relatif échec tient à l’attitude de la grande majorité des évêques qui, soit ne veulent pas en-tendre parler du motu proprio, soit acceptent de l’appliquer, mais dans des endroits déserts. On se rappelle qu’à Poix, il y a quelques années, Mgr Noyer a déclaré qu’il ne voulait pas de prêtres de la Fraternité St Pierre dans son diocèse et qu’il préférait finalement la présence de ceux de la Fraternité St Pie X, en raison du fait qu’ils sont (selon lui) en dehors de l’Église.

    On apprend, par ailleurs, par ce bilan, que les communautés traditionnelles Ecclesia Dei ordonnent chaque année une douzaine de prêtres pour la France et que selon un sondage IPSOS, 25% des catholiques assiste-raient volontiers à la liturgie traditionnelle si l’occasion leur était donnée. L’étude porte aussi sur les messes célébrées « sans accord ecclésial », c’est-à-dire par la FSSPX ou des communautés amies. Elles sont au nombre de 164 réparties dans 79 diocèses et dans 193 lieux de culte. Il est certain, qu’au nom de « l’opération survie » lancée par Mgr Lefebvre, la FSSPX, s’affranchit de toute autorisation ecclésiale, ce qui lui donne une liberté lui permettant un meilleur développement.

    Ce bilan, qui nous donne une bonne photographie de la Tradition quelles que soient les stratégies adoptées, ne mentionne pas la troisième forme de maintenance catholique, celle que représentent les prêtres diocésains fidèles. Ils se répartissent en deux catégories :

    1°/ les plus âgés qui sont restés fidèles ou qui sont revenus à la messe de leur ordination. Ce sont pour la plupart des curés de paroisse.
    2°/ ceux qui ont été ordonnés suivant le nouveau rite et qui, grâce à différentes actions d’information décou-vrent ce qu’on leur a caché et adoptent petit à petit la messe catholique authentique pour fortifier leur foi. Les premiers sont hélas de moins en moins nombreux alors que le nombre des seconds semble être en progres-sion constante.

    Cette diversité dans les efforts pour la restauration de la doctrine et du rite de la messe s’exprime par des stratégies différentes. Ce constat nous donne l’occasion de bien préciser notre position à un moment où l’anathème a été récemment lancé dans un bulletin (feuille de chou pour reprendre une expression de son auteur) contre des catholiques fidèles qui assisteraient à une messe tridentine célébrée par un « rallié ».

    La Fraternité sacerdotale St Pie X, fondée par Mgr Lefebvre doit être soutenue sans états d’âme parce qu’elle est la locomotive de la Tradition et ceci, tant qu’elle sera fidèle aux positions justes et équilibrées de son illustre fondateur. Mais cela n’implique pas une soumission absolue ; la FSSPX est une composante bienfaisante de l’Église, mais elle n’est pas l’Église.

    Cela veut dire qu’il est parfaitement licite d’assister à une messe célébrée, selon le rite traditionnel, par un prêtre qui ne fait pas partie de la FSSPX, qu’il soit rallié ou d’origine diocésaine, qu’il célèbre ou non les deux rites. Ce qui compte avant toute chose, c’est la messe catholique codifiée par St Pie V, dans la mesure, bien sûr, où la doctrine qui est professée au sermon ne soit pas contraire à l’enseignement de l’Église ou que le célébrant n’ait pas un comportement scandaleux.

    Ceci dit, il est compréhensible que certains, pour des questions d’esthétique ou de sensibilité, soient amenés à faire de longs déplacements alors qu’ils ont une messe près de chez eux. Cependant, n’oublions pas que toutes les initiatives allant dans le bon sens méritent d’être soutenues ; plus nous aurons de messes authenti-quement catholiques, plus nous serons près du but. C’est pour cela que nous n’hésitons pas à reprendre l’expression du vieux maître en disant haut et fort : Par tous les moyens, même légaux !

    Exaudiat




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